vendredi 26 août 2011

Entretien avec Marie Laure BIGAND à l’occasion de la sortie de « Et un jour, tout recommencer… »


1°) Présente au salon du livre parisien comme à la séance de dédicaces organisée par Marie BARRILLON, comment abordes tu ta rencontre avec tes lecteurs ?

Toujours avec appréhension. Les premières minutes où je me retrouve derrière la table, mes livres devant moi, et les gens qui passent, ne sont jamais simples à gérer. Lorsqu’on écrit on vit d’une façon assez isolée, et d’un coup on devient « vendeur » de nos productions, il y a là un décalage qui demande une certaine adaptation. Une fois ce stade dépassé la rencontre avec les lecteurs a quelque chose de magique, car il se créé un vrai partage. Souvent les gens me racontent des bribes de leur vie et je reçois ces confidences comme un cadeau. C’est une vraie richesse toutes ces rencontres.


2°) Si le titre de ce livre « Et un jour tout recommencer… », comment a débuté l’écriture de ce livre ? Peux tu nous dévoiler l’histoire de ce roman? Vu la construction minutieuse du récit, je suppose que tu as travaillé avec un canevas…

Je ne sais jamais trop comment me vient l’idée d’un livre. Un jour elle est là... C’est plus un fil conducteur qui se profile et le livre se construit alors au fur et à mesure. C’est ça la magie de l’écriture, enfin pour moi, car si l’histoire était toute définie à l’avance je crois que je m’ennuierais, tandis que là j’ai toujours la surprise de me demander ce qui va arriver à mes personnages, et j’évolue avec eux. Par contre, une fois le livre terminé, je refais un gros travail de réécriture, où il ne faut pas avoir peur d’enlever ce qui alourdit le texte pour le rendre le plus fluide possible.

3°) Les descriptions sont remarquablement bien écrites que cela soit les paysages ou encore les scènes de gare, as tu comme Valérie, ton personnage principal, traversé toute une partie de la France pour nous faire ressentir tant d’émotions à travers tes pages ?

Généralement je me sers de lieux où je me suis rendue, mais pas toujours… Internet est un formidable outil pour visiter des endroits inconnus et répond à peu près à toutes mes interrogations. Les forums aussi me sont d’une grande utilité sur un sujet précis.

4°) Nous sommes dans une société tentant de vendre du bonheur. Ce roman évoque souvent ce thème…quelle est ta définition de ce dernier?

Ma définition du bonheur ? Réussir à être en accord avec soi… Cela demande du temps mais lorsque l’on y arrive je crois que la vie est plus simple à aborder.

5°) « Elles étaient la base de son mal être, seulement l’écriture n’était pas pour elle. Elle prit les feuillets et les déchira en petits morceaux. » Déchires tu souvent et imagines tu ta vie sans l’écriture ?

Alors oui je déchire souvent… Je suis tout le temps en train de griffonner sur des feuilles, donc forcément je déchire, mais avant je retranscris sur mon ordinateur ce qui peut être conservé. Non, je n’envisage pas la vie sans l’écriture… Même si un jour je ne réussissais plus à écrire de romans (on ne sait jamais), je continuerais à écrire des impressions, des petits textes parce que je ne serais pas faire sans, tout simplement…

6°) Tu sors juste ton quatrième roman mais j’ose poser la question : si ce n’est pas trop confidentiel, quels sont tes projets ?

J’ai commencé à écrire mon 5e roman, tout doucement, car lorsque j’ai terminé un roman il me faut un temps assez long pour me détacher de mes derniers personnages. Je vis avec eux durant de longs mois et la séparation n’est pas aisée.

7°) A quelle question aurais tu souhaité répondre ? Quelle est ta réponse ?

Ce n’est pas une question que j’ai envie de poser, mais plus un remerciement envers des chroniqueurs qui, comme toi, s’intéressent à des auteurs qui ne sont pas médiatisés, pour les mettre en valeur.
Alors un grand merci à toi Clément.

Merci beaucoup Marie Laure.
AddInto

Aucun commentaire: