mardi 26 janvier 2010

« Ero dietro di te », c’est ainsi que commence le livre par cette phrase en italien. « J’étais derrière toi », en français, est la phrase griffonnée sur un bout de papier à l’attention du personnage principal mais si certes c’est ainsi que débute le livre, est ce vraiment la naissance de l’histoire?

Alexandrine, une femme fatale et trompée…

Dès les premières pages, nous comprenons que le personnage principal a trompé pour la première fois sa femme et sous le poids de la culpabilité, il lui avoue. Alexandrine ne le supportera pas mais surtout elle va utiliser la pire des vengeances en trompant à son tour son mari. Le couple avec les deux enfants semblait déjà assez souffrir avant. « Tu connais déjà l’histoire : on l’a racontée à tout le monde : c’est que deux jours après, au moment où j’avouais à Alexandrine que j’avais flirté avec cette fille, je lui annonçai par la même occasion que je la quittais, mais pour me rétracter brusquement au bout de vingt minutes et la supplier de me pardonner. » A travers cette phrase, nous commençons à palper le style de l’auteur qui s’adresse d’une façon directe avec un esprit torturé à la recherche d’une solution car il aime Alexandrine d’un amour passionnel. « Même nos enfants passaient au second plan. C’était elle d’abord. Elle, elle, elle, toujours elle. »

La rencontre en Italie avec Alice

Alors qu’il est au plus mal, désespéré par la situation actuelle et usé par les épreuves que lui fait subir Alexandrine puisqu’il ne supporte pas que la relation extraconjugale de sa femme perdure, il part rejoindre sa famille en Italie. Alors qu’il est au restaurant, le serveur à la fin du repas, vient lui remettre le mot lu au début de la chronique…Il ne l’a pas vu, il ne sait pas à quoi elle ressemble. Si la scène peut s’apparenter à « un gros coup » cinématographique comme lui-même le présente d’ailleurs, l’auteur arrive à mettre une réalité à cette situation par la profondeur de l’analyse. Alors qu’il semble prendre cette situation à la légère et qu’il s’en amuse, il va appeler le soir même pour programmer une rencontre.Alice est plus jeune que lui et fondamentalement différente d’ Alexandrine. Avec elle, il connaitra le bonheur mais il lui explique sa situation initiale dès le départ, marié, des enfants ; elle aussi a quelqu’un...La relation semble être limitée à ce petit voyage mais cela ne pourra pas rester une aventure…

Alice et/ou Alexandrine ?

De retour, l’enfer quotidien reprend vite le dessus mais il aborde de mieux en mieux…grâce à Alice. Les mails au bureau, des photos échangées, des vacances programmées ensemble… avec Alice donc. « Et là, forcément, çà repart de plus belle, on recommence à compenser la distance, l’absence, la virtualité de nos sentiments par les mots les plus purs. Et vas y que les mails de cinq pages, les poèmes, les SMS et les coups de fil que je passe en douce planqué dans ma bagnole ». Mais la situation n’est pas durable surtout à partir du moment où Alexandrine lors d’un repas va lui annoncer qu’elle sait tout. Si l’auteur montre son profond attachement pour Alice, il n’est pas prêt à quitter Alexandrine…car les choses ne sont pas si simples que çà comme en témoigne cette réflexion…« A-t-on le droit, pour sauver égoïstement sa peau, de quitter celui ou celle que l’on a aimé à la vie à la mort ? As-tu le droit de laisser tomber l’autre lorsqu’il va moins bien que toi, qu’il est plus vulnérable que toi et qu’il est tacitement établi entre vous que son si fragile équilibre dépend de ta décision ou non de rester ? »L’auteur nous livre ici un roman poignant avec un ton direct et beaucoup de réflexion sur les relations amoureuses.

Une chronique à retrouver sur 1001livres
http://www.1001-livres.fr/1116-J'étais%20derrière%20toi.html

1 commentaire:

Mélina a dit…

Pour ma part j'ai eu du mal à accrocher... Je n'ai d'ailleurs pas vraiment gardé de ce souvenir de ce livre... Mais un avis littéraire est toujours très subjectif ! Sans doute ce livre là n'a pas trouvé d'écho en moi et ma sensibilité.