vendredi 25 janvier 2008

Mort aux cons de Carl Aderhold, un livre à lire de toute urgence

Et voilà pour Noël, un ami m’a offert ce livre. Il fallait que je fasse preuve d’ouverture d’esprit pour tolérer ce cadeau vu le titre, il devait se douter que je n’en étais pas un ou alors pensait-il que j’étais trop « con » pour m’en apercevoir. Je ne sais pas mais je me suis jeté sur ce livre et je ne pouvais pas me permettre de ne pas le terminer car je me suis laissé bercer par cette histoire. Pourtant, bercer n’est pas le terme tant les rebondissements et les actions se succèdent dans ce magnifique ouvrage écrit avec ce style qui n’appartient qu’aux grands. (Il faut dire que je n’ai pas envie de terminer sur sa liste… je suis donc obligé d’en dire du bien). Il faut reconnaître que le premier meurtre m’a un petit peu déçu puisqu’il s’agissait de mon animal préféré, le chat, mais j’ai décidé de passé outre et j’ai vraiment été satisfait. Carl Aderhold arrive à dresser un portrait si juste de nos contemporains qu’il est incroyable. La gradation dans ces meurtres de cons en commençant du simple con à celui qui le fabrique « faiseur de con » montre une réelle réflexion dans ce roman qui arrive petit à petit à se transformer en essai. L’auteur dévoile toute une réflexion avec un humour parfois noir, souvent ironique, qui dresse les portraits-types de cons que nous avons tous rencontrés un jour. Il faut reconnaître qu’au fur et à mesure de la lecture, j’ai opéré un rapprochement avec le film Le Couperet que j’avais beaucoup aimé. Bien qu’il ne s’agisse pas de tuer des cons mais des concurrents potentiels dans ce film, c’est cette folie meurtrière que l’on retrouve dans l’ouvrage. Oh ne croyez pas que j’aime le meurtre mais il faut dire que depuis que j’ai lu ce livre j’ai commencé à réaliser ma petite liste, ma plus grande frayeur maintenant étant de savoir si mon nom figure sur la liste d’une de mes connaissances. Enfin, je terminerai par un parallèle avec un auteur que j’aime beaucoup, Gustave Flaubert. Lui aussi en son temps, par son style et son talent, souhaitait dévoiler la bêtise humaine au 19ème siècle, vaste entreprise que reprend avec brio aujourd’hui Carl Aderhold…Ce sont ces types d’auteur observateurs et penseurs de notre monde contemporain qui permettent chaque jour de nous faire avancer en nous dévoilant nos vices.

Je remercie pour la réalisation de cette chronique Stéphanie qui a eu la gentillesse de la relire et de me conseiller des modifications.

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